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Les Contes de Malá Strana

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Éditeur : GINKGO
Collection : Petite Bibliothèque slave

212 pages
Format : 12 x 20 cm
Façonnage : broché

Langue d'origine : Tchèque (République tchèque)

Parution : 25 août 2021

EAN : 9782846794800
ISBN : 978-2-84679-480-0

Les Contes de Malá Strana

et François HIRSCH-KÉREL (Traducteur·trice) , Jan RUBES (Auteur·trice de la préface)

Les rues tortueuses de Malá Strana, quartier de Prague, résonnent de rumeurs et de fantasmes, de rancunes et de rivalités, d'amours déçues et de destins brisés. On y croise tour à tour un mendiant soi-disant fortuné, un cadavre encore vif, une vieille fille deux fois veuve, des enfants bien décidés à envahir l'Autriche...
 
Jan Neruda met en scène avec humour la vie et le caractère des habitants de Malá Strana littéralement,  « le petit côté » le quartier de Prague dans lequel il a grandi et vécu. Ses tableaux de Malá Strana sont avant tout des études sociales : plus que les lieux, ce sont leurs habitants qui l’intéressent. Et, pour notre plus grande joie, il prend un malin plaisir à les croquer de sa plume brillante et pleine d’autodérision.
 
Leur portrait n’est guère flatteur : les personnages qui peuplent ces contes sont le plus souvent mesquins, âpres au gain, préoccupés uniquement de leurs petits intérêts, prompts à médire les uns des autres, pleins d’une méchanceté toute à leur mesure, à la fois enflée et étriquée.
 
Avec cette série de portraits, le satiriste qu’est Jan Neruda a une riche matière pour exercer son talent. En quelques lignes à peine, il dresse des portraits savoureux et pleins d’esprit. Chacun de ces contes regorge de perles que le satiriste a semées avec malice, avec une prédilection marquée pour l’humour noir. Il arrive cependant que l’ironie douce-amère du satiriste laisse place à une autodérision attendrie. La peinture sociale se fait alors plus discrète, elle s’efface devant les souvenirs lyriques et intimes : ce n’est plus le petit peuple de Malá Strana que Neruda met en scène, mais son enfance passée à courir et jouer dans les rues de ce quartier. Le satiriste est sans doute féroce avec ses personnages, mais derrière le mordant de ses traits pointe la nostalgie de son enfance et son amour pour le quartier qui l’a vu naître et grandir.
 
A sa mort, Malá Strana a fait de lui son écrivain fétiche et une ancienne rue fut rebaptisée en son nom. Malgré sa mesquinerie, le petit peuple de MaláStrana a aussi ses grandeurs.
 
Traduit du tchèque par François Hirsch/Kérel, le traducteur célébré de Milan Kundera et de Cormac McCarthy.