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Produire du commun

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Éditeur : GINKGO
Collection : Prospective

84 pages
Format : 12 x20
Façonnage : broché

Parution : 7 septembre 2015

EAN : 9782846792578
ISBN : 978-2-84679-257-8

Produire du commun

L’unité nationale n’est plus une évidence : ni la nation, renouvelée dans son peuplement et fondue dans l’Union Européenne, ni l’unité, dont la société est devenue trop complexe pour trouver matière, ne sont plus des notions simples et toutes d’exécution.
Il en résulte une crise de la démocratie représentative en même temps qu’une oscillation des esprits entre la dispersion dans le futile et des unanimismes soudains, sources alternatives d’une grande confusion.
Les passions contraires de l’assimilation (se ressembler en se rassemblant) et de la différence (s’inventer une identité par répulsion d’autrui) malmènent la cohésion du peuple, qui ne se trouve plus grand’chose de commun, sinon l’émotion instantanée que les media excellent à lui prodiguer.

Produire du commun est devenu un enjeu majeur du devenir collectif. Mais l’ère de l’Appel, de l’Unité, du Salut, jalons du gaullisme historique, est révolue : ou alors il faut la lire à l’envers, et commencer par le salut au sens de salutation, car il porte en germe de la relation, et donc un potentiel d’union pouvant déboucher, pourquoi pas, vers une unité enforme d’appel vers l’avenir.
Prenant du recul en s’adossant à la civilisation chinoise, François Jullien montre comment c’est de bas en haut, à partir d’une valorisation de l’autre comme ressource, que se tisse un commun fait non pas de collage, d’agglutination, de similarités,
mais d’espacement approfondi par où faire circuler la respiration de tous les « entre » qui donnent à la moindre relation son relief et son grain.
Le présent ouvrage recueille les propos qu’il a tenus à cet égard au Sénat le 9 avril 2015 au profit d’un cercle de hauts responsables, à l’invitation de la Fondation Prospective et Innovation

L’unité nationale n’est plus une évidence : ni la nation, renouvelée dans son peuplement et fondue dans l’Union Européenne, ni l’unité, dont la société est devenue trop complexe pour trouver matière, ne sont plus des notions simples et toutes d’exécution.
Il en résulte une crise de la démocratie représentative en même temps qu’une oscillation des esprits entre la dispersion dans le futile et des unanimismes soudains, sources alternatives d’une grande confusion.
Les passions contraires de l’assimilation (se ressembler en se rassemblant) et de la différence (s’inventer une identité par répulsion d’autrui) malmènent la cohésion du peuple, qui ne se trouve plus grand’chose de commun, sinon l’émotion instantanée que les media excellent à lui prodiguer.

Produire du commun est devenu un enjeu majeur du devenir collectif. Mais l’ère de l’Appel, de l’Unité, du Salut, jalons du gaullisme historique, est révolue : ou alors il faut la lire à l’envers, et commencer par le salut au sens de salutation, car il porte en germe de la relation, et donc un potentiel d’union pouvant déboucher, pourquoi pas, vers une unité enforme d’appel vers l’avenir.
Prenant du recul en s’adossant à la civilisation chinoise, François Jullien montre comment c’est de bas en haut, à partir d’une valorisation de l’autre comme ressource, que se tisse un commun fait non pas de collage, d’agglutination, de similarités,
mais d’espacement approfondi par où faire circuler la respiration de tous les « entre » qui donnent à la moindre relation son relief et son grain.
Le présent ouvrage recueille les propos qu’il a tenus à cet égard au Sénat le 9 avril 2015 au profit d’un cercle de hauts responsables, à l’invitation de la Fondation Prospective et Innovation