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Petit Lexique de la modernitude

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Éditeur : GINKGO
Collection : L'Ange du Bizarre

220 pages
Format : 11 X 18
Façonnage : carré/collé

Langue d'origine : Français (France)

Parution : 20 avril 2018

EAN : 9782846794046
ISBN : 978-2-84679-404-6

Petit Lexique de la modernitude

et Michel GUÉRARD (Illustrateur·trice (intérieur))

« ASCENSEUR SOCIAL. – Éco. Outil moderne parfois utilisé par des personnes d’extraction modeste afin d’atteindre, métaphoriquement, le haut du panier. Ainsi l’ouvrier et l’employé, poussant leurs compétences au-delà du possible, forçant la déférence envers la hiérarchie, après avoir habilement éliminé leurs rivaux, faisant parfois le détour par un syndicalisme de connivence, se glisseront-ils bientôt dans l’uniforme tant envié du chef de service ! Notons que cette cabine qui monte et qui descend peut être à plusieurs vitesses : « Si elle prend l’ascenseur social, c’est en mode express. » (Le 1, 21/9/2016)… Hélas ! l’appareil est souvent en panne : « Le Rouge et le Noir, de Stendhal, est le premier roman de la panne de l’ascenseur social. » (Le Monde, 19/11/2012). Nous voici bien loin de l’époque pré-électrique où, pour s’élever dans la société, on avait recours à la bonne vieille échelle sociale. ¶ Comme l’écrit un blogueur en un joli télescopage de métaphores : « L’ascenseur social, c’est un peu le canot du Titanic. »
GLAMPING. – Angl., néol. À la décharge la tente canadienne de nos jeunes années, en compagnie de la « Cabanon » pourrie de papa. Au xxie siècle, le glamping – association de « glamour » et de « camping » – fait recette : yourte mongole dans le bocage normand ; roulotte façon tzigane pour sillonner la Creuse ; cabane dans les branches d’une forêt tricentenaire ; igloo creusé avec les dents. À des tarifs de séjour en navette spatiale, sans eau chaude ni électricité. Toilettes sèches de rigueur. Les bobos en raffolent. »

Un répertoire ironique entre novlangue et boboïtude
En établissant leur liste (non exhaustive) au hasard des rencontres et des lectures, Jean-Marie Audignon et Pierre Laurendeau ont dressé un portrait amusé des outrances langagières de la « modernitude » : création de franglismes et de néologismes reflétant une évolution permanente des us et des coutumes de nos contemporains ; remise au goût du jour de métaphores et d’antonomases vieilles comme le (vieux) monde. Michel Guérard les accompagne ici en proposant rien moins qu’un nouveau code de la (dé)route langagière
« Une balade stimulante et drolatique dans la jungle de la modernité. »
Jean-Loup Chiflet.

 

Jean-Marie Audignon est né à Bordeaux au xxe siècle. Il a été successivement instituteur, contrôleur des impôts, vendeur de bonbons des Vosges puis de journaux sur le pavé parisien, guide d’aveugles, enquêteur à l’Office national d’immigration, électricien du bâtiment, relecteur à L’Express puis correcteur à Sud-Ouest. Il vit actuellement dans une cité ostréicole du Bassin d’Arcachon. A participé à La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, de Pierre Desproges et Jean-Louis Fournier, écrit quelques portraits pour Le Monde Dimanche, ainsi que des sketchs pour Merci Bernard (FR3), de Jean-Michel Ribes.


Angevin de naissance mais montagnard de coeur, Pierre Laurendeau s’est installé dans les Hautes-Alpes en 2012 après avoir successivement usé de nombreux métiers : arroseur de pelouses, surveillant d’externat, fabricant de bibliothèques, correcteur, éditeur, chargé de cours à l’université. Exerce désormais sa retraite à temps plein.
Au cours de sa courte vie, semée d’expériences parfois heureuses, il a mis la main à la pâte (à papier) à plus de cinq cents livres.


Michel Guérard, peintre, dessinateur, graphiste, a illustré de nombreux ouvrages. Avec Pierre Laurendeau, il a concocté un manuel de cuisine pour débutants et maladroits (Ginkgo) qui a fait date dans la gastronomie française.
Bibliographie des auteurs en début d’ouvrage.